Bandista

Publié le par SKP

Après a las barricadas , une reprise de l' ay carmela des excellents bandista de turquie.

 

 


 

Ils ont un site: http://tayfabandista.org/blog/

Sur lequel on apprend qu'ils sont d'Istambul, et qu'ils tournent principalement en turquie et en allemagne. Ca fait une trotte, mais ça s'rait sympa d'les inviter !

 

D'autant plus que c'est le genre de personnes sympathiques qui mettent leur album en copyleft et en téléchargement libre sur leur site (pour les désorientés, cliquez là)  .

 

Leur album s'appelle dikkat askersiz bölge. Ca signifie littéralement "attention à la région de l'Askeri", et l'Askeri, comme me l'apprend wikipedia, c'est la police militaire chargée de poursuivre les déserteurs et prévenir les mutineries.

 

Le service militaire en Turquie dure 15 mois et concerne tous les hommes de 18 à 40 ans. Le statut d'objecteur de conscience n'existe pas, l'incitation à l'objection est considérée comme incitation à la désertion , atteinte à la dignité de l'armée et est donc considérée comme délit. De fait, toute association d'objecteurs de conscience est illégale. 

 

Le premier objecteur de conscience revendiqué comme tel a passé 9 ans en prison militaire, dans les années 90. Une manifestation de soutien à un objecteur de conscience en 2007, réunissant une vingtaine d'antimilitaristes, a été agressée par des passants patriotes qui voulaient les lyncher comme "traitres à la nation". L'objecteur de conscience écoppa d'une peine de 15 mois de prison militaire.

 

Malgrès la loi liberticide et le patriotisme maladif qui semble faire pression, 350.000 personnes évitent leur service militaire. Comment éviter le service militaire ? On peut repousser l'échéance en étudiant ou en se mariant, ce qui réduit également la longueur du service, mais on y passera quand même. Le seul moyen légal de s'exempter du service militaire est de ... payer. Environ l'équivalent de 6000 euros. T'es pauvre ? Va à l'armée.

 

Avoir la double nationalité turque est alors un sacré problème: certains ne peuvent pas y remettre les pieds sans se faire appeler, et s'ils refusent, en route pour la prison militaire (attention à l'askeri). Ou alors ils payent. Certains souhaitent abandonner leur nationalité pour ne pas avoir à payer. (en plus certains ont émigré car leur parents ont été pérsécutés par l'état)

 

Bref, tout ça pour dire qu'être antimilitariste en Turquie, c'est risquer un peu plus que de se faire traiter de hippie. Bisous et que la lutte continue !

 

(mes sources: forum d'amitié franco-turque athé, lui même citant amnesty international.)

Publié dans mon-ton son

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